Interprètes

Andreas Frölich

Disciple de Vitaly Margulis à Fribourg-en-Brisgau et de Pavel Gililov à Cologne, lauréat de nombreux concours, Andreas Frölich (1963) joue avec les plus grands orchestres du monde entier. Il a enregistré plus de 40 CD pour les plus grands labels. Directeur artistique et président du concours de piano MozArte et du Festival d’Aix-la-Chapelle, et de la série de concerts Orpheo de Kerkrade (Pays-Bas), Andreas Frölich enseigne à la Hochschule für Musik und Tanz de Cologne, à la Kalaidos Musikhochschule de Zurich et à la Talent Music Masters Academy de Brescia, tout en étant professeur invité à l’Académie d’été du Mozarteum de Salzbourg. Ces dernières années, ses élèves ont remporté plus de 150 prix (Premiers et Seconds) lors de concours internationaux de piano.

Raft Quintet

Raft Quintet :

Jan Nihoul, vibraphone

Koen Toté, contrebasse et guitare basse

Peter Van Tichelen, batterie

Koen Nys, saxophone et EWI (Electronic Wind Instrument)

Costa Arvanitidis, guitare

Raft Trio

Avec le vibraphone comme instrument principal, le Raft Trio vise avant tout la transparence et l’émotion. Cet alliage si particulier de timbres, tout à la fois limpide et expressif, est une des caractéristiques du Raft Trio qui le rapproche de trios mythiques comme ceux d’Avishai Cohen et de Brad Mehldau. Le nom du groupe, Raft (« radeau »), évoque les grands courants et les revirements inattendus du flux musical, vécus comme une véritable expérience de rafting. Seule une équipe de musiciens solidement soudée peut générer cette musique puissante qui fait leur identité. Leur but ? Offrir un moment d’exception, une expérience unique, dont la forte impression résonne encore longtemps après les dernières notes.

Jan Nihoul, vibraphone

Après avoir étudié la percussion et la musique de chambre au Conservatoire d’Anvers (1983-1987), Jan Nihoul enseigne dans les Académies de Tongres, Mol et Geel (1988-2000). De 1992 à 1997, il joue dans le band de Daniel Romeo et aussi avec Guido Belcanto. Directeur de l’Académie de Tongres dès 2000, il joue pendant sept ans dans le groupe d’improvisation Vollemaan avec Bert Van Laethem (violon), Johan Bossers (piano) et David Geeraerts (batterie). Il participe à l’enregistrement des albums « Drivin’ » (2003) et « Burnin’ » (2007) du groupe The Jazzvan de Chris Mentens. Il joue actuellement dans le Raft Trio et dans un quartet de jazz avec Bart Denolf (contrebasse), Tony Gyselinck (batterie) et Marc Matthijs (piano).

Koen Toté, contrebasse et guitare basse

Délaissant ses premières amours (la guitare et le violoncelle), Koen Toté s’intéresse à la contrebasse, qu’il étudie avec Robby Hellyn. Après des études d’ingénieur du son au RITCS (pendant flamand de l’INSAS à Bruxelles), il poursuit sa formation à Bruxelles avec Frank Coppieters, à Louvain avec Jan Buysschaert et à Zurich avec Duncan McTier. Nommé à l’Orchestre de la Radio Flamande (Brussels Philharmonic) en 2006, il rejoint l’OPRL en 2009. Également actif dans la musique pop et la musique de film, il est contrebassiste, trompettiste, compositeur et arrangeur du groupe flamand Buurman et joue régulièrement avec d’autres artistes. On peut entendre sa contrebasse sur les bandes son de Fly Me to the Moon et de The Aviator, et le CD Milow de Milow.

 Peter Van Tichelen, batterie

Né en 1979, Peter Van Tichelen est le fils de Willy Van Tichelen, ancien basson 1er soliste de l’OPRL. Dès 1986, il étudie les percussions avec Jan Nihoul et le basson avec son père, dans les Académies de Tongres et Maasmechelen. Il poursuit ensuite ses études au Conservatoire Royal Flamand d’Anvers avec Carlo Willems, Koen Wilmaers et Leo Ouderits, tout en suivant des masterclasses avec David Friedmann et Chris Joris. En 2001, il est timbalier de l’Orchestre National Symphonique de Chine. De retour en Belgique, il s’investit dans des formations très diversifiées, allant du classique à la musique contemporaine, du jazz à la danse latino-américaine. Depuis 2002, il est percussionniste 1er soliste de l’OPRL, et depuis 2005, batteur du groupe Moodlex.

Koen Nys, saxophone et EWI (Electronic Wind Instrument)

Né en 1965, à Schriek (entre Malines et Hasselt), Koen Nys étudie le saxophone au Jazz Studio d’Anvers (avec John Ruocco), aux Jazz Workshops de Dworp (avec Joe Lovano) et à l’Université McGill de Montréal (diplôme de « Jazz Performance »). Il vit ensuite à Tokyo, Banff (Canada), où il participe au Jazz Workshop (avec Kenny Wheeler et Joe Labarbera), New York, où il travaille avec George Garzone, profite au maximum de la scène jazz new-yorkaise et enregistre son premier CD. Après un bref retour à Montréal et un passage par Les Émirats et la Corée du Sud, il revient en Belgique, où il est actif dans de nombreux groupes. Professeur au Jazz Studio d’Anvers et dans les Académies de Tongres, Heist-op-den-Berg et Lennik, il joue avec Milleniums et son propre quartet.

Costa Arvanitidis, guitare

Né en 1965, Costa Arvanitidis joue de la guitare depuis l'âge de 13 ans. Formé à la Hallewynstichting (studio de jazz) d’Anvers, auprès de Pierre Vandormael et Peter Hertmans, il suit également des masterclasses avec Frank Gambale et Scott Henderson. Il a joué avec des artistes tels que Gloria Gaynor, The Three Degrees, Supremes, Johnny Logan. Il joue également du jazz fusion (ou jazz-rock) dans son propre groupe (Icaros) et avec Ipso Facto. Il a participé à de nombreuses sessions d’enregistrement. Il est parti en tournée avec Helmut Lotti au Canada, en Afrique du Sud, en Australie et aux États-Unis. Il enseigne dans les Pentagoon Academies de Tongres et à l'Académie de Genk.

Pablo Ziegler

Le pianiste, compositeur et arrangeur Pablo Ziegler (Buenos Aires, 1948) est l’une des figures les plus importantes du tango nuevo argentin, ce mélange de tango traditionnel, de jazz américain et de musique européenne. Après avoir joué dans le légendaire quintette d’Astor Piazzolla, et participé aux enregistrements emblématiques du maître, Ziegler a repris le flambeau avec son trio, son quartet et ses ensembles mixtes, se produisant dans des lieux aussi mythiques que le Carnegie Hall et le Lincoln Center de New York (en plein air), le Royal Albert Hall de Londres, le Muziekgebouw d’Amsterdam, l’Opéra de Sydney, le Theatre Colon de Buenos Aires, l’Arts Center de Séoul, l’Opéra de Tokyo… Il joue également en soliste avec de nombreux orchestres. www.pabloziegler.com

Jean-Baptiste Dupont

Formé à l’orgue, au clavecin et au piano auprès de Michel Bouvard, Louis Robilliard, Philippe Lefebvre, Jan Willem Jansen et Thérèse Dussaut, Jean-Baptiste Dupont est lauréat des concours d’interprétation de Toulouse (2008) et Kaliningrad (2009), et vainqueur du concours d’improvisation de Saint Albans (2009). Il a donné près de 600 récitals dans toute l’Europe, aux États-Unis et en Russie. Nommé sur concours organiste de la cathédrale de Bordeaux en 2012, il a enregistré une quinzaine de disques. Trois nouveautés en 2023 : les CD 9 et 10 de l’intégrale Reger et un disque d’improvisation enregistré à la cathédrale de Monaco (tous les trois chez Hortus). Il a été membre de jurys aux États-Unis, en France, en Suède et en Allemagne. www.jeanbaptistedupont.com

Tamala

Tamala :

Mola Sylla, chant, xalam

Bao Sissoko, kora

Wouter Vandenabeele, violon

Le groupe Tamala (« voyageurs »), à l’image de son nom, explore les infinies possibilités de la rencontre entre les instruments et les univers musicaux du trio. Guidés par une alchimie musicale naturelle, les musiciens de Tamala oscillent avec aisance entre tradition et innovation, force et subtilité, rêve et réalité. Au-delà de leur entente musicale, les musiciens partagent aussi des valeurs qu’ils ont décidé de défendre grâce à leur musique. Ils soutiennent une école au Sénégal, ce qui leur a valu le surnom d’« Ambassadeurs de Ceppe ».

Ô-Celli

Ô-Celli :

Sébastien Walnier, violoncelle

Stéphanie Huang, violoncelle

Jean-Pierre Borboux, violoncelle

Corinna Lardin, violoncelle

Shiho Nishimura, violoncelle

Raphaël Perraud, violoncelle

Yoori Lee, violoncelle

Alexandre Beauvoir, violoncelle

 

Ô-Celli c’est une aventure humaine initiée par Sébastien Walnier et Alexandre Beauvoir, qui ont réuni autour d’eux des violoncellistes solistes d’orchestres ou chambristes, qui partagent la même passion pour leur instrument. La vibration unique de cet instrument multiplié par huit donne une dimension de cathédrale sonore aux œuvres arrangées et revisitées par les musiciens. Cet ensemble aime aussi susciter la création d’œuvres originales. Depuis 2011, l’année de leurs premiers concerts, les Huit de Bruxelles ont un maître mot : le plaisir ! Celui qu’ils prennent ensemble sur les routes et les scènes d’Europe et d’outre Atlantique, celui qu’ils voient dans les yeux du public, et celui qu’ils ont à continuer de bâtir de nouveaux projets. www.o-celli.com

Jérôme Correas

Formé auprès d’Antoine Geoffroy-Dechaume (clavecin), William Christie (chant baroque), Xavier Depraz (art lyrique) et René Jacobs (Studio Versailles Opéra), Jérôme Correas est membre des Arts Florissants (1989-1993) puis chante en soliste sous la baguette de nombreux chefs. En 2001, il se tourne vers la direction d’orchestre et fonde Les Paladins. Sa démarche artistique innovante est fondée sur la théâtralité de la voix et les rapports entre musique et arts de la scène. Jérôme Correas est également invité à diriger de nombreux orchestres en France et à l’étranger. En 2022, il est nommé professeur de chant baroque au CRR de Paris avec lequel Les Paladins poursuivent une collaboration d’insertion professionnelle pour les jeunes chanteurs et instrumentistes.

Les Paladins

En 2001, Jérôme Correas fonde Les Paladins (du nom de la dernière œuvre lyrique de Rameau), ensemble instrumental avec lequel il explore les répertoires dramatiques des XVIIe et XVIIIe siècles. Passionné par la scène, il entreprend dès lors une recherche sur la théâtralité de la voix et l’expressivité des instruments, dans le répertoire lyrique comme dans la musique religieuse. Les Paladins collaborent ainsi avec des metteurs en scène venant d’horizons artistiques divers (théâtre, vidéo, marionnette, danse, cirque). Ils se produisent dans des effectifs à géométrie variable allant du quatuor à l’orchestre mozartien, en France et à l’étranger. Ils enregistrent avec Arion, Pan Classics, Ambronay Editions, Naïve, Cypres Records, Alpha Classics et B Records. www.lespaladins.com

Les Paladins bénéficient du soutien du Ministère de la Culture (DRAC Ile-de-France), du Conseil régional d’Île de France, des Conseils départementaux de l’Essonne et du Val de Marne, du Centre national de la musique et de l’Adami. Les Paladins sont en résidence au Théâtre de Corbeil-Essonnes et en résidence territoriale à Ivry-sur- Seine (ville et conservatoire de musique et de danse). Ils sont artistes associés au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines - Scène Nationale, à l’Opéra de Massy et à la Fondation Singer-Polignac.

Sandrine Piau

Harpiste de formation, Sandrine Piau s’oriente rapidement vers le chant baroque, dont elle devient une icône sous la baguette de William Christie, Philippe Herreweghe, Christophe Rousset, Ton Koopman, René Jacobs, Marc Minkowski, Gustav Leonhardt, Nikolaus Harnoncourt… Elle aborde aussi avec brio Mozart, Offenbach, Debussy, Poulenc, Britten et la création contemporaine. Sandrine Piau a une vaste discographie et enregistre désormais exclusivement pour Alpha Classics. En 2020-2021, elle a entamé une tournée de concerts pour présenter ses deux derniers disques : Rivales (avec le Concert de la Loge et Véronique Gens) et Enchantresses (avec Les Paladins et Jérôme Correas), qui met en avant les femmes dans la musique de Haendel. www.sandrinepiau.com

Anthony Gabriele

Le chef australien Anthony Gabriele s’impose comme une référence du ciné-concert avec plus de 35 titres à son répertoire, dont Psychose, Superman, Un violon sur le toit, Le Magicien d’Oz, E.T., Jurassic Park, Les Aventuriers de l’arche perdue, ou encore 007 Spectre, et en avril 2025, la première européenne et britannique de Tigre et Dragon. Actif dans plus de 20 pays avec 45 orchestres, il collabore aussi avec des artistes pop comme Anastacia ou Ronan Keating. Passionné de comédie musicale (Le Roi Lion, Le Fantôme de l’Opéra) et d’opéra (Don Giovanni, Madama Butterfly), il est reconnu pour son éclectisme et sa maîtrise des répertoires. En 2023, il a dirigé l’OPRL en ciné-concert dans West Side Story de Bernstein. www.maestrogabriele.com

Partenaires

BNP Paribas
Verachtert

Articles

Chopin/Tchaïkovski : Les 2 lions

Le 5 mai à Liège, le 7 mai à Charleroi, Tchaïkovski et Chopin, les deux lions slaves du romantisme, s’affrontent sous la baguette enflammée de John Axelrod.

Arcadi Volodos : « La musique de Federico Mompou est comme une oasis de silence dans le monde actuel ! »

Le 23 avril, l’un des géants de l’école russe du piano, fait ses débuts à la Salle Philharmonique dans Mompou et Scriabine. Il s'est confié à l'OPRL sur le choix de son programme.

Votre récital est dédié à Alicia de Larrocha, qui fut très proche du compositeur et pianiste espagnol Federico Mompou. Que représente-t-elle pour vous et pourquoi l’avoir choisie comme figure tutélaire de ce concert ?

Parce que cette année, Alicia de Larrocha aurait eu 100 ans ; je voulais rendre hommage à cette grande personnalité de la musique en Espagne et dans le monde entier. Je vis depuis longtemps en Espagne, c’est pourquoi le nom d’Alicia de Larrocha est symbolique pour moi… J’ai eu la chance de la rencontrer personnellement plusieurs fois. Évidemment, les rencontres avec de telles personnalités marquent à vie les jeunes musiciens. Elle donnait des masterclasses à la Escuela Superior de Música Reina Sofía à Madrid, où j’étais étudiant à l’époque. Elle est venue aussi à mes débuts au Carnegie Hall de New York, en 1998…

La musique de Federico Mompou vous habite depuis longtemps ; vous lui avez notamment consacré un enregistrement paru en 2013. On le définit souvent comme un compositeur mystique et énigmatique, chez qui le lien entre silence et musique occupe une place centrale. Comment aborder pianistiquement son œuvre ?

Oui, effectivement, la découverte de la musique de Mompou, que je ne connaissais pas auparavant, m’a marqué pour toujours. Cette musique est très proche de ma personnalité. Justement, il ne faut pas l’aborder sur le plan pianistique, mais sur le plan purement spirituel. Les moyens pianistiques en découleront d’eux-mêmes... Si nous ne ressentons pas la vibration sonore du silence en nous (chose difficile dans ce monde de bruit constant !), il est vain de chercher à interpréter ses œuvres. C’est tout un chemin, une immersion dans les profondeurs de soi-même et à la fois de l’éternité, dans l’atome et dans l’espace… Sa musique est comme une oasis de silence dans le monde actuel. C’est pourquoi je pense qu’il est important de partager ces moments avec le public, comme contrepoids à la vie actuelle. S’il ressort du concert renouvelé, rechargé, j’aurai le sentiment d’une mission accomplie…

Est-ce que le pianiste doit ici chercher une autre forme de virtuosité, celle qui fait résonner… l’indicible ?

Exactement ! Et le piano est un instrument aux capacités infinies pour cela. Il faut juste que le pianiste soit sur la même longueur d’ondes que l’univers du compositeur. N’oublions pas que l’on appelle cet instrument « piano » et non « forte », comme souvent on l’entend…

L’univers de Scriabine est extraordinairement riche et varié, avec une évolution importante au fil des décennies. Quelle(s) facette(s) de son œuvre souhaitez-vous partager avec le public ?

Mon programme est construit de façon à montrer ce cheminement de Scriabine, en commençant par des miniatures romantiques « chopiniennes » et en allant vers « la flamme » des œuvres tardives, influencées par ses idées philosophiques et mystiques, qui tentent de mener l’auditeur à la transcendance, à la fusion des perceptions sensorielles...

Au fil du temps, vous avez évolué dans vos choix artistiques, en délaissant les programmes de virtuosité pyrotechnique au profit d’œuvres profondes, intenses, habitées par une recherche d’absolu (Schubert, Scriabine, Brahms, Mompou). Cela a-t-il été progressif ?

Bien sûr, comme toute personne, j’ai évolué au cours de ma vie, je ne peux pas le nier… Mais cette évolution a été encore plus marquée par les contraintes de la vie du jeune musicien que j’étais, projeté dans le circuit des concerts au début de sa carrière, grâce à sa virtuosité hors norme. C’est ce qui se vendait bien et, à l’époque, on ne m’a pas laissé la possibilité de composer les programmes à mon goût… Je me rappelle toujours ces tournées sans fin aux États-Unis où l’on me reprochait des programmes contenant trop d’œuvres dans des tonalités mineures et pas assez virtuoses… Aujourd’hui, heureusement, je n’interprète que ce que j’ai envie de jouer, et je me sens plus épanoui…

Dans un monde toujours plus rapide et bruyant, la quête de silence et de poésie est-elle une réponse à la crise de notre époque ?

Oui ! Je considère que c’est la mission ultime de l’art et de l’artiste…

Festival Symphokids 2023

L’OPRL présente la deuxième édition de « Symphokids » (dimanche 16 avril), le festival symphonique pour les jeunes publics, de 3 à 10 ans !