Musiques du monde : un duo arménien et turc invite une chanteuse iranienne
Le mélancolique duduk arménien (hautbois au son doux et chaleureux) et le saz turc (luth à manche long) forgent une alliance sonore magnifique. Avec Vardan Hovanissian et Emre Gültekin qui mêlent poésie, tradition et compositions récentes, ils sont les symboles de la réconciliation entre les peuples. Ils invitent à la Salle Philharmonique de Liège, le vendredi 6 décembre à 20 heures, la charismatique Sepideh Raissadat, 39 ans et voix de velours, première femme chanteuse à pouvoir se produire en solo en Iran après 1979. Formée à la musique persane classique, spécialiste des cultures préislamiques de son pays, elle magnifie avec eux cette véritable rencontre des cultures.
Sepideh Raissadat, née en 1980, est une chanteuse et musicienne remarquable qui fait figure d’exception dans le paysage culturel iranien. Elle étudie dès 9 ans la musique persane classique avec la très célèbre diva iranienne Parissâ, puis plus tard auprès de Parviz Meshkatian et Mohammad-Reza Lotfi. Elle se perfectionne au setâr (luth à trois cordes et à manche long) en parallèle au chant et enregistre son premier album à seulement 18 ans avec le maître Parviz Meshkatian. Elle est la première femme chanteuse à avoir pu se produire en solo sur scène, en Iran, en 2000.
Elle étudie l’ethnomusicologie à l’Université de Bologne et à l’Université de Toronto, où elle prépare un doctorat. Elle a également mené des recherches sur la musique persane ancienne préislamique. Invitée par l’UNESCO, le Vatican, la RAI, la BBC, elle se produit très régulièrement en Europe et en Amérique du Nord. Sepideh Raissadat fait preuve d’un charisme affirmé et entraîne le public, avec sa voix de velours et son setâr, dans les arcanes de ses mélodies labyrinthiques.