Le sacre du printemps : le plus grand scandale de l'histoire de la musique

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Frénésie rythmique, mélodies de la Russie païenne, rites sacrificiels : tous les ingrédients du Sacre du printemps de Stravinsky concourent à faire de ce chef-d’œuvre le plus grand scandale de l’Histoire de la musique ; c’est aussi la partition idéale pour ouvrir la saison « (R)évolution » de Gergely Madaras, le mercredi 25 septembre à 20 heures au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles et le vendredi 27 septembre à 20 heures à la Salle Philharmonique de Liège (en direct sur Musiq’3).


Gergely Madaras : « La création du Sacre du printemps a suscité une vraie tempête et c’est une œuvre qui reste révolutionnaire cent ans plus tard.
Aujourd’hui, bien sûr, le public applaudit et l’œuvre ne suscite plus de scandale, mais elle continue à provoquer une émotion très forte, de l’ordre de
la réaction instinctive. Ce n’est pas une œuvre que l’on écoute et puis qu’on oublie, en revenant ensuite à son quotidien comme si rien ne s’était passé. Elle évoque des émotions, des souvenirs, des désirs, des urgences, des instincts, des actes. Et ça, c’est encore vrai en 2019. Chaque fois que je l’écoute, j’y découvre quelque chose de nouveau. Avec l’orchestre, il faut travailler sur l’énergie, le collectif, la concentration, et atteindre un niveau constant d’attention et d’intensité ; et cela peut alors devenir contagieux pour le public ! »

En prélude au Sacre du printemps, l’OPRL propose la Deuxième suite pour orchestre d’Enesco, au folklore roumain teinté de couleurs françaises : une
œuvre que l’Orchestre viendra d’interpréter au Festival International George Enesco, le 15 septembre, à Bucarest. Gergely Madaras invite également son
 compatriote István Várdai, violoncelliste virtuose avec qui il a étudié à Budapest puis à Vienne, dans les envolées romantiques des Variations rococo (1877) de Tchaïkovski.

Pour Gergely Madaras, « István Várdai a des capacités musicales exceptionnelles, combinant la flamboyance, la délicatesse, la couleur, la diversité, la capacité d’évocation… Je l’ai entendu dans les Variations rococo à Budapest, où j’assistais à un concert de l’Orchestre du Festival de Budapest. J’avais déjà dirigé l’œuvre par ailleurs, mais lors de ce concert, ces Variations m’ont semblé tout à coup d’une telle évidence, d’un naturel, où tout semble couler de source aisément, sans que l’on se pose de question. Chaque note devient une perle, tout semble à sa place et découler fluidement de son jeu. »