Clément Kerstenne : « Mon but est d’utiliser la magie pour susciter des émotions uniques auprès du public ! »

Clément Kerstenne

Passionné par le monde de la magie, Clément Kerstenne présente ses tours de passe-passe ce 12 février, à 16 heures, dans le cadre d'un Samedi en famille consacré à L'apprenti sorcier de Dukas.


C’est la première fois que vous collaborez avec l’OPRL. Comment envisagez-vous d’interagir avec Albane Tamagna pour cette séance autour de L’apprenti sorcier ?

J’interviendrai tout au long du concert, en dialogue avec la présentation des œuvres de Bizet (Jeux d’enfants), Chabrier (Suite pastorale) et Dukas (L’apprenti sorcier). Pour moi, la magie est un outil qui permet de dynamiser les intermèdes, rythmer l’événement, susciter le sourire, créer l’étonnement… Mon but n’est pas de générer les mêmes émotions que l’orchestre mais de servir les propos d’Albane. Je ferai apparaître des objets (comme la baguette de la cheffe d’orchestre Chloé van Soeterstède), j’insufflerai la vie à d’autres (par exemple, un petit foulard)… Je ferai un numéro de magie où le public composera un morceau. Mon but est de m’adapter au monde que je rencontre, d’en comprendre les codes et de lui insuffler un côté… magique !

Comment devient-on magicien ?

Oh, je fais de la magie depuis 20 ans et j’en ai 30… (Rire) Ça a toujours été en moi, ça ne s’explique pas. En fait, pour apprendre la magie, il n’y a pas d’école, ni de prof, mais des clubs de passionnés au sein desquels le métier se transmet. Personnellement, j’ai intégré le Cercle magique liégeois « Les 52 », qui est un excellent club. Laurent Piront, le champion d’Europe de magie 2021 est issu de ce club et on espère qu’il aura toutes ses chances pour le championnat du monde organisé cette année à Québec. L’apprentissage se fait aussi par des conférences, des vidéos, des livestreams, des congrès de magie… Des championnats de magie sont organisés dans pratiquement tous les pays, sous l’égide de la FISM (Fédération internationale des sociétés magiques, www.fism.org).

Vous avez ensuite mené de front des études vétérinaires et la fondation de la société In The Air, spécialisée dans les services de magie promotionnelle…

Oui, avec mon ami Philippe Bougard, nous avons d’abord étudié les bases de la magie avant de trouver notre style en intégrant de nouvelles technologies. En 2009, j’ai commencé mes études vétérinaires mais, dès 2012, nous avons fondé la société In The Air (www.in-the-air.be) dans le but d’élaborer et de vendre des tours de magie. Notre but était d’aborder les choses de manière un peu différente, en voyant la magie comme un outil permettant de transmettre des émotions ou des messages précis de manière impactante et originale.

Du côté des technologies, nous travaillons avec le mapping 3D, l’iPad, la robotique… en veillant à personnaliser très fort nos spectacles en fonction du public et de nos clients. Nous avons été assistés par le VentureLab de l’ULiège, un organisme qui soutient des étudiants entrepreneurs, qui les épaule dans la création de leur entreprise, tout en offrant des aménagements dans le cadre de leurs études et de leurs examens. De deux personnes, nous sommes aujourd’hui passés à huit (deux magiciens, des ingénieurs, un responsable marketing, un responsable RH).

Parallèlement, nous avons développé une seconde activité avec la société Levita (www.levita-magic.com) qui fournit un système breveté qui permet de faire voler (léviter) n’importe quel objet, n’importe où dans le monde, dans des vitrines de magasin, des musées… Nous sommes présents actuellement à Dubaï, Singapour, Shanghai, New York… et travaillons pour des marques comme Audemars Piguet, Roger Dubuis, LVMH, Sotheby’s…

Propos recueillis par Éric Mairlot

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