Rencontre avec Thibault Lavrenov

Thibault Lavrenov en concert

Dans le cadre du Happy Hour! Eurpean Tour du 3 décembre, le violoncelle solo de l'OPRL a concocté un tour de l'Europe en 60 minutes. Il détaille le cœur de son programme.

 

Comment s’est constitué votre duo pour violoncelle et piano ?

Cela fait plusieurs années que Xavier et moi jouons ensemble. Après nos études au Conservatoire Royal de Bruxelles, nous nous sommes un peu perdus de vue. Puis, en 2015, nous avons repris contact. Nous nous sommes d’abord orientés vers le grand répertoire des sonates « classiques » pour violoncelle et piano, dont nous avons à peu près fait le tour. Nous avons joué notamment au Conservatoire de Bruxelles, au Festival Midis Minimes, aux Concerts de midi de la Ville de Liège, etc.

Le programme de ce Happy Hour ! sort donc un peu de votre « ordinaire »…

Oui, le style « décalé » des Happy Hour ! nous y invitait. Ce récital est le premier d’un genre nouveau – pour nous – puisque nous y aborderons une dizaine de pièces courtes et dynamiques (comportant aussi des transcriptions), de styles très variés, allant des périodes baroque et classique (Pergolèse et Boccherini) au modernisme (Stravinsky, Bartók et Martinů), en passant par le romantisme (Schumann, Brahms et Glazounov) et l’impressionnisme (Debussy, Ravel et Jongen).

D’où l’idée de « European Tour »…

Ce programme donne vraiment l’occasion de parcourir l’Europe. Notre volonté était de faire entendre des musiques caractéristiques des pays d’origine de ces compositeurs, souvent teintées de folklore, avec les Cinq pièces dans le ton populaire de Schumann, la Danse hongroise n° 1 de Brahms, les Variations sur un thème slovaque de Martinů… Ceci dit, certaines œuvres s’appuient aussi sur un folklore étranger au pays du compositeur. C’est le cas, par exemple, de la Sérénade espagnole de Glazounov, de la Pièce en forme de habanera de Ravel, des Danses roumaines de Bartók ou de la Suite italienne de Stravinsky.

Ce qui vous permet de boucler la boucle…

Oui, car la Suite italienne s’inspire elle-même du ballet Pulcinella, que Stravinsky avait composé en hommage au théâtre de masques italien sur des œuvres de… Pergolèse.

Quels sont vos projets ?

En février et en mai, nous donnerons plusieurs concerts dédiés à Beethoven : à Namur, puis à Liège (Musée de la Vie Wallonne), et en clôture du Festival Beethoven du Conservatoire de Bruxelles, avec cette fois l’intégrale des Cinq Sonates pour violoncelle et piano.

Propos recueillis par Éric Mairlot

Réserver en ligne