Trois visages de la Russie éternelle

Russie éternelle

Pour leur concert d’ouverture (le vendredi 17, à Liège, et le samedi 18 septembre, à Saint-Vith), Gergely Madaras et l’OPRL proposent trois visages de la Russie : la pompe orthodoxe selon Rimski-Korsakov, l’extrême virtuosité pianistique de Prokofiev et la passion romantique de Tchaïkovski. À leurs côtés, le pianiste virtuose russe Denis Kozhukhin, Premier Prix du Concours Reine Elisabeth 2010.

Un visage religieux d’abord, avec l’ouverture La grande Pâque russe de Rimski-Korsakov, sorte de célébration sacrée où éclate « la réjouissance effrénée, païenne, du matin de la Résurrection. »

Un visage moderniste ensuite, avec les trépidations pianistiques du Concerto pour piano n° 2 de Prokofiev, écrit souvent aux limites des possibilités physiques du soliste. Composée en 1913, à la mémoire d’un ami proche, cette œuvre contemporaine du Sacre du printemps de Stravinsky crée elle aussi le scandale à sa création, par son langage d’une âpreté harmonique et rythmique toute personnelle. Pour relever le défi de ses énormes difficultés techniques, l’OPRL et Gergely Madaras ont convié le virtuose russe Denis Kozhukhin, Premier Prix du Concours Reine Elisabeth 2010.

Et pour clore ce programme, un visage romantique avec une œuvre particulièrement appréciée du public : la Symphonie n° 6 « Pathétique » de Tchaïkovski, son chant du cygne, l’œuvre testamentaire dans laquelle le compositeur récapitule toute sa vie, faite de joies passionnées mais aussi d’épreuves douloureuses.