Les plus beaux airs de Haendel transcrits à la flûte, avec le virtuose Stefan Temmingh

temmingh

Le samedi 3 décembre, à 20 heures, découvrez avec l'ensemble The Gentleman’s Band les musiques les plus aimées du public londonien du XVIIIe siècle.

Dans le Londres du XVIIIe siècle, le compositeur Georg Friedrich Haendel a l’aura d’une véritable rock star. Chaque première de ses opéras donne aussitôt lieu à des arrangements divers de ses plus belles arias ; une foule d’admirateurs se les arrachent avec une ferveur égale à celle des fans des Beatles dévalisant le moindre disquaire dans les sixties. L’éditeur londonien John Walsh a flairé le potentiel économique de telles transcriptions, il est le premier à éditer, dès 1711, une version adaptée de Rinaldo, le premier ouvrage du jeune Haendel pour la scène londonienne. Le recueil s’intitule « The Most Celebrated Aires and Duets in the Opera of Rinaldo, Curiously Fitted and Contriv 'd [singulièrement arrangés et adaptés] for Two Flutes and a bass ». Tout un programme ! Haendel constituera longtemps une manne pour bon nombre d’éditeurs et d’arrangeurs, tant il enchaînera les succès durant trois décennies dans les théâtres de la capitale britannique. Ces arrangements instrumentaux sont non seulement très lucratifs, mais ils permettent surtout à des amateurs de l’aristocratie ou de la classe bourgeoise d’interpréter chez eux, en famille et/ou entre amis, les airs de Haendel les plus appréciés du public.

Le samedi 3 décembre, à 20 heures, ces pages « revisitées » sont au programme du flûtiste Stefan Temmingh et de son ensemble, The Gentleman’s Band, une formation qui explore des combinaisons instrumentales variées : la flûte à bec, la harpe et le basson baroques se mélangent avec une incroyable légèreté à la viole de gambe, au clavecin et au psaltérion (un instrument à cordes pincées tendues sur une table). Né dans une famille allemande d’Afrique du Sud, installé aujourd’hui à Munich, Temmingh s’est spécialisé dans le répertoire pour flûte à bec des XVIIe et XVIIIe siècles (Corelli, Bach, Vivaldi, Haendel) ; sa virtuosité est telle qu’on le considère aujourd’hui comme le nouveau Frans Brüggen. Ses qualités musicales viennent d’être récompensées par le prestigieux prix allemand OPUS Klassik 2022 dans la catégorie « Enregistrement de concerto de l’année » pour son CD « Leipzig 1723 ».

Pour son programme à la Salle Philharmonique, Stefan Temmingh a souhaité combiner la musique de Haendel à quelques grounds, des pièces instrumentales conçues sur un thème de 4 à 8 mesures inlassablement répétées en boucle à la basse continue. Un procédé hypnotique qui laisse à la mélodie principale l’occasion de se déployer en variations aussi diverses qu’imaginatives. Certains thèmes variés que le public liégeois aura l’occasion d’entendre sont des standards célèbres comme la ballade Greensleeves ou le thème de La Follia.

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