Concert d'ouverture : Faust-Symphonie

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Pour leur concert d’ouverture, le vendredi 16 septembre, à 20 heures, l’OPRL et Gergely Madaras se plongent dans la Faust-Symphonie, le chef-d'œuvre orchestral de Liszt. En guest star, le violoncelliste Gautier Capuçon fera entendre le trop rare Concerto pour violoncelle de Walton.

Trois livres ont marqué à vie le compositeur Franz Liszt : son bréviaire, la Divine Comédie de Dante (qui lui inspire sa Dante-Symphonie) et le Faust de Goethe, découvert dans les années 1830 par l’intermédiaire d’Hector Berlioz. Fasciné par le mythe de Faust, le créateur hongrois souhaite l’évoquer en musique. Dès le début des années 1840, il esquisse les parties d’une future Faust-Symphonie. Il ne l’achève qu’en 1854, stimulé par la Faust-Ouvertüre de son futur gendre, Richard Wagner, qu’il dirige en 1852, tout comme par une représentation exaltante de La Damnation de Faust de Berlioz à Weimar. Berlioz avait dédié son opéra à Liszt ; à son tour, la Faust-Symphonie est composée en hommage au père de la Symphonie fantastique.   

Si l’œuvre porte le nom de symphonie, elle s’apparente davantage par son propos très illustratif au poème symphonique, un genre dont Liszt partage la paternité avec César Franck. Liszt conçoit trois mouvements qui décrivent tour à tour, par un réseau de thèmes musicaux le caractère psychologique, le savant Faust, Gretchen (Marguerite, le grand amour de sa vie et l’incarnation de l’Éternel féminin) et Méphistophélès (l’Esprit diabolique « qui toujours nie »).  

Pour son ouverture de saison, l’OPRL heureux de convier Gautier Capuçon, star internationale du violoncelle, qui met ses sonorités envoûtantes au service de Walton, l’un des plus grands compositeurs anglais du XXe siècle. Œuvre profonde et attachante, son Concerto pour violoncelle n’est pas a priori l’un des plus connus du répertoire. Daté de 1956, il voit le jour sous l’archet de son dédicataire, le violoncelliste ukrainien Gregor Piatigorsky, star incontestée à son époque, à la source de plusieurs créations dont une de Stravinsky. Il fut dans les années 1920 le violoncelle solo de l’Orchestre Philharmonique de Berlin, avant de se lancer dans une carrière de chambriste aux côtés de musiciens prestigieux comme Arthur Rubinstein, Nathan Milstein, Vladimir Horowitz ou Jascha Heifetz. Walton conçoit pour lui un concerto sobre, sans contrastes marqués, tant il privilégié une ligne de chant sombre et mélancolique, des mélodies amples, sans aspérités, adaptées à l’intensité expressive de Piatogorsky. Chaque virtuose qui s’y confronte aujourd’hui doit être doté d’une large palette de couleurs en demi-teintes, il doit faire montre de phrasés nobles et subtils pour en rendre toute la profondeur...
 

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