Un Nouvel An austro-hongrois avec l’OPRL

Gipsy New Year 2023

Du 11 au 14 janvier, Gergely Madaras marie les valses de la dynastie Strauss aux rythmes hongrois de Liszt et Brahms, avec le concours d’authentiques musiciens tziganes.


2024 est à nos portes, et pour fêter le passage à l’an neuf, Gergely Madaras a imaginé un concert inédit mêlant les célèbres valses et polkas de la dynastie Strauss (fleuron de la musique viennoise du temps de l’empereur François-Joseph Ier, le mari de la célèbre Sissi) aux compositions d’inspiration hongroise et tzigane de Brahms et Liszt. Ce croisement de cultures n’a rien d’incongru. À partir de 1863, l’empereur fut à la tête de deux monarchies (l’Autriche et la Hongrie) même si son Empire est composé en réalité de 11 nationalités.

Dans un but de conciliation avec les Hongrois, Vienne fait en sorte de valoriser leur patrimoine musical dans sa propre musique, incitant les musiciens germaniques à imiter le style tzigane dans leurs œuvres. Si, finalement, le pouvoir politique ne parvint jamais à bâtir une nation multiculturelle (la Première Guerre mondiale est la conséquence de cet échec), les compositeurs du XIXe siècle ont réussi à l’inverse une riche synthèse de styles et de traditions, même si, dans certains cas, l’appropriation culturelle joue souvent sur les clichés et les lieux communs que les Viennois pouvaient avoir de « l’autre ».

Dans le cadre de leurs concerts, Gergely Madaras et l’OPRL renforcent ce métissage en invitant deux authentiques musiciens tziganes : le violoniste Lajos Sárközi Jr et le joueur de cymbalum Jenő Lisztes, qui interviendront notamment dans les Rhapsodies hongroises de Liszt et les Danses hongroises de Brahms. Même si les parties qu’ils interprètent ne sont pas écrites dans les partitions d’origine, Lisztes explique sa démarche artistique : « nous connaissons toutes ces œuvres par cœur et nous jouons les thèmes ou improvisons naturellement sur la musique, avec ce côté grisant typique de la culture tzigane ». La présence du cymbalum accentuera les accents de l’Europe de l’Est. « Cet instrument à cordes frappées de la famille des cithares, explique Lisztes, fait son apparition en Europe au XIVe siècle, en provenance de Perse (Iran). Le nom « cymbalum » n’apparaît qu’au XVe siècle. L’instrument consiste en une série de cordes tendues à l’horizontale sur une caisse de résonance, et frappées par des marteaux (ou mailloches) que l’on tient en main ». Cet instrument popularisé par les musiques de Vladimir Cosma permet à l’OPRL et son Directeur musical de réinventer le concept de « concert de Nouvel An ».

Stéphane Dado et Éric Mairlot


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