Jean-Baptiste Dupont célèbre les 150 ans de Reger & Jongen

Dupont pas Dupond

Organiste titulaire de la cathédrale de Bordeaux et grand improvisateur, Jean-Baptiste Dupont célèbre les 150 ans de Reger et Jongen, le dimanche 22 octobre, à 16 heures, à la Salle Philharmonique.

 

Le 23 septembre 1897, le jeune compositeur liégeois Joseph Jongen – 23 ans – est fêté par toute la ville de Liège car il vient de remporter, après un mois d’examen à Bruxelles, un Premier Grand Prix de Rome de composition pour sa cantate Comala. Cette consécration suprême lui vaut un accueil triomphal dans sa ville natale. La foule se presse tout le long du cortège le menant, en landau, de la gare des Guillemins à l’Hôtel de Ville, escorté de drapeaux, lampions et feux de Bengale. Sur la place Saint-Lambert, le cortège peut à peine avancer tant la foule est compacte…

Né en 1873, il y a donc 150 ans, Jongen deviendra le plus grand compositeur belge de la première moitié du XXe siècle. Son style d’écriture, tour à tour romantique, impressionniste puis moderniste, suivra le développement d’une carrière exceptionnelle qui le mènera à la direction du Conservatoire de Bruxelles. Sa Sonata eroïca fut composée pour l’inauguration du grand orgue du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, en 1930.

Né lui aussi il y a 150 ans, véritable géant de la musique pour orgue, Max Reger est originaire de Bavière. Ses moyens exceptionnels lui permettent de composer vite et sans repentir une quantité étourdissante d’œuvres, en particulier pour l’orgue. Ses vastes fresques (préludes et fugues, fantaisies et fugues, sonates, suites, chorals…) en font le digne héritier de J.-S. Bach. Son écriture à la fois massive et virevoltante, pratique volontiers les extrêmes, allant de la douceur la plus imperceptible jusqu’aux gestes déclamatoires les plus intenses et virtuoses. Reger sera aussi le premier chef d'orchestre allemand à diriger la musique française des années 1900.

Il était donc bien naturel que Jean-Baptiste Dupont choisisse de rendre hommage à ces deux personnalités en mettant en perspective deux de leurs créations les plus emblématiques, avec des perles de Fauré, Debussy, Ravel, spécialement transcrites pour orgue par l’interprète lui-même.


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