American Dream

American dream

Les 18 (Liège) et 20 novembre (Bruxelles), l’OPRL vous invite à découvrir trois visages de la musique américaine, du XXe siècle à nos jours.
 

Le vendredi 18 novembre à Liège, le dimanche 20 à Bruxelles (dans le cadre d'Ars Musica « BIG SCIENCE »), l’OPRL vous invite à découvrir trois visages de la musique américaine, du XXe siècle à nos jours, sous la direction de la jeune cheffe d’orchestre Valentina Peleggi (l’actuelle Directrice musicale du Richmond Symphony, Virginie, États-Unis). À commencer par celui du père de la musique orchestrale américaine, Charles Ives, dont la Deuxième Symphonie (1902), d’essence encore toute romantique, avec de grands thèmes passionnés, joue déjà sur les effets de collages, citant aussi bien la grande tradition romantique européenne (Beethoven, Brahms…) que des chants populaires américains. Cet emprunt à la culture populaire sera une constante dans son œuvre. Ives est du reste le premier compositeur d’avant-garde de la musique américaine. Il est le premier à explorer la bitonalité et la polytonalité, les gammes par tons, la technique du collage (on peut entendre par exemple une fanfare militaire associée à des psaumes d’église), il juxtapose volontiers les masses sonores (sa Quatrième Symphonie fait appel à trois orchestres) et expérimente l’éclatement des instrumentistes dans l’espace (jeu en coulisses). Des recherches qui lui permettent d’être à plus d’un titre un pionnier dans le Nouveau Monde. Un phénomène d’autant plus inattendu que la musique occupe une place secondaire dans la vie de Ives, qui exerce au départ le métier d’assureur (il fonde même sa propre compagnie d’assurances, en 1907).

Compositeur inspiré par le minimalisme, la musique folk ou le postromantisme, l’Américain Bryce Dessner, également guitariste du célèbre groupe rock The National, propose la création belge de son Concerto pour trombone à l’OPRL, aux côtés d’une star du trombone, Jörgen Van Rijen, soliste principal du Concertgebouw d’Amsterdam. L’œuvre est une co-commande de l’OPRL avec l’Orchestre Symphonique de Dallas, l’Orchestre de chambre Württemberg Heilbronn et l’Orchestre national d’Île-de-France. Elle a été créée à Cologne le 13 septembre 2020. En 2020, Dessner évoquait l’écriture de ce concerto de la manière suivante : « J'ai composé ce Concerto pour trombone au cours de ces derniers mois, alors que j'étais avec ma famille dans le sud de la France pendant la quarantaine du coronavirus. J'ai toujours aimé le trombone et sa flexibilité en tant qu'instrument. Cette œuvre utilise l'instrument de différentes manières, notamment comme une boîte à rythmes propulsive dans le premier mouvement, comme une ligne mélodique dans le second, et emploie une grande variété de techniques et de couleurs étendues dans le dernier mouvement. »

Last but not least et pour la première fois à l’OPRL, la musique du film The Theory of Everything (Une merveilleuse histoire du temps), dont l'histoire est basée sur la vie de l'astrophysicien Stephen Hawking. Une BO signée par le grand Jóhann Jóhannsson, artiste islandais disparu qui magnifie ici les rythmes hypnotiques de la musique répétitive américaine. Connu pour ses musiques électroniques dépouillées, Jóhannsson était très apprécié des réalisateurs. À sa mort, en 2018, le quotidien Le Monde rappelle qu’il « a été nommé deux fois aux Oscars, en 2016 pour la bande originale du thriller Sicario, de Denis Villeneuve, et en 2015 pour Une merveilleuse histoire du temps, de James Marsh, pour lequel il a reçu un Golden Globe ».

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