La célèbre "Symphonie en ré" pour pour lancer le bicentenaire Franck

Franck Symphonie

Le jeudi 25 novembre, à 20 heures, la Symphonie de Franck connaît une vie nouvelle sous la baguette de Gergely Madaras. Durant le même concert, Victor Julien-Laferrière (1er lauréat du Concours Reine Elisabeth 2017) se mesure au Concerto pour violoncelle n° 2 de Dvořák.

 

Carte de visite de l’OPRL depuis sa création, interprétée plus de cent fois, de New York à Buenos Aires en passant par Ankara, enregistrée à trois reprises, la Symphonie de Franck (1886- 888) connaît une vie nouvelle sous la direction de Gergely Madaras, amorçant le riche calendrier des festivités du bicentenaire de la naissance du compositeur liégeois. Si elle est emblématique pour Liège, l’œuvre a aussi marqué la France du XIXe siècle qui vit en elle le symbole d’un renouveau de l’art français. En plus d’être une œuvre remplie de passion et de fougue romantique, la Symphonie de Franck est l’héritière de tous les discours patriotiques qui ont touché la France à la suite des guerres franco-prussiennes de 1870-1871. Le nationalisme ambiant passe par la musique, et c’est dans ce contexte que naît en 1871 la Société Nationale de Musique, une organisation de concerts qui œuvre au développement d’un art symphonique exclusivement bleu, blanc, rouge, que les compositeurs français ont longtemps négligé au profit de l’opéra. Franck, Saint-Saëns, Massenet, Fauré et d’autres sont les membres fondateurs de la SNM. Ils encouragent la création française tout comme, dans un contexte politique profondément anti-allemand, ils tentent de mettre fin à l’omniprésence des partitions germaniques au concert.

La Troisième Symphonie de Saint-Saëns (1886) et la Symphonie de Franck seront les joyaux absolus de ce renouveau. Si Saint-Saëns préconise un langage 100 % hexagonal, Franck ne néglige pas les emprunts au monde germanique : sa Symphonie reprend à outrance le chromatisme d’un Wagner. Le Liégeois se montre aussi particulièrement innovant. Il condense les quatre mouvements habituels d’une symphonie en trois, il propose des mélodies au lyrisme fiévreux sa marque de fabrique) et recourt à une orchestration par strates qui rappelle les registrations (les tapis sonores superposés) de l’orgue, son instrument tutélaire. De son côté, Victor Julien-Laferrière, 1er Prix de la première édition du Concours Reine Elisabeth consacrée au violoncelle, se mesure à l’un des concertos majeurs du répertoire, le Deuxième de Dvořák, qui figure sur son nouveau disque Dvořák / Martinů (enregistré avec l’OPRL pour le label Alpha Classics, paru au printemps 2021 et déjà récompensé par la critique).

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